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Shanghai, octobre


Shanghai, Yangtze, © L. Gigout, 1990
Dans l'estuaire du Yangtze, le Fleuve bleu, à Shanghai.

Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990
Les immeubles du Bund, le soir.

Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990


Avenue Zhongshan, samedi soir. Ils ont envahi par milliers la partie supérieure de l’avenue, vers l’embouchure du Wusong et la rue de Nankin. Ils sont venus de bonne heure avec leurs appareils photos et des trépieds. Le temps passe, la nuit s’installe. Les lampadaires de l’avenue et les loupiotes des échoppes et des bateaux éclairent faiblement l’avenue. La foule se presse, envahissant complètement l’avenue et rendant la circulation impossible. Quelque chose d’annoncé doit avoir lieu. Les gens regardent leur montre et me répondent par un clin d’oeil ou un sourire lorsque je les interroge. Les appareils photos sont vissés sur les trépieds, objectifs tournés vers les façades obscures. « Oooh !... » Le cri d’exclamation a parcouru la foule qui s’est soudain figée. Les guirlandes d’ampoules reliant les arbres du Bund viennent de s’allumer, installant subitement une ambiance de quatorze-juillet. Les enfants rient, les femmes passent une main dans leurs cheveux et les photographes vérifient les focales. Quelques cyclistes circulent en slalomant. Il faut jouer des coudes pour se frayer un passage. « Aaah !... » Les immeubles austères de l’ancienne concession anglaise s’illuminent les uns après les autres. Les établissements bancaires, les grands hôtels et les anciens comptoirs du temps de l’opium se sont transformés en d’élégants palais de cristal. Des néons fluorescents et des guirlandes d’ampoules soulignent les contours et les corniches. Des projecteurs disposés sous les larmiers de la Tour de l’Horloge de l’ancien bâtiment des douanes enveloppent celle-ci d’un gaz cyanosé. La Banque de Chine inondée de lumière blanche est taillée dans l’albâtre. Un autre édifice compose une variation éthérée à partir des deux couleurs de prédilection : le jaune et le rouge. Shanghai se transforme, le samedi soir, pour quelques précieuses minutes, en cité opaline.


Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990

Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990

Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990

Carte urbaine de Shanghai. Pas évident. Le Huangpu est en bleu.

Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990
Promenade sur le Bund.

Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990

Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990



Le Bund. Plus Malecon que Promenade des Anglais, entre le Huangpu et l’avenue Zongshand, sétire le Bund. Mes pensées vont à J.-G. Ballard, un des plus brillants écrivains de science-fiction. Il raconte, de manière névrotique et obsessionnelle, comme en un long travail de conjuration des démons nés de cette époque, après l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, toujours cette même histoire qui est la sienne (l’Empire du soleil, publié chez Denoël). J’aime la façon qu’a le fleuve qui s’embouche à quelques kilomètres de là en Mer de Chine d’introduire la dolence marine dans la fébrilité urbaine. Le port m’impressionne comme nul autre auparavant. Les bateaux y sont plus nombreux, plus disparates. Sampans, ferries de quatre étages remplis de passagers, jonques rafistolées, patrouilleurs de la police, paquebots de quarante mille tonnes, un gréement d’un autre âge, anachronique, cerné par quelques dizaines de petites embarcations vacillantes. Sur l’avenue longeant la rivière, le trafic est tout aussi coloré et confus. Bicyclettes, camions chargés de caisses, triporteurs, citernes, tramways et maxibus bondés. Le brouhaha des sonnettes, des sifflets et des avertisseurs se mêle au tumulte des sirènes, des trompes et des cloches. Des groupes d’enfants crient et trépignent quand le vent dévie vers eux les jets d’eau des fontaines. De vieilles paysannes, la tête prise dans un fichu, forment un groupe pétillant de rires et de couleurs. Les promeneurs s’arrêtent pour prendre des photos. Le soleil est magnifique. Le vent du large, aspiré par le lit de la rivière, s’assagit dans les platanes venus de France. Il arrive parfois qu’un homme s’approche et me parle dans un anglais hésitant. Ils sont curieux de savoir d’où je viens, ce que je fais, ce que je pense de leur ville et de leur pays.



Shanghai, Bund, Zhongshan, Qi Gong, © L. Gigout, 1990
Danse matinale sur le Bund.

Shanghai, Bund, Zhongshan, Qi Gong, © L. Gigout, 1990

Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990
Enfants sur le Bund.

Shanghai, Bund, Zhongshan, © L. Gigout, 1990

Shanghai, Zhongshan, © L. Gigout, 1990
Avenue Zhongshan.

Shanghai, Zhongshan, © L. Gigout, 1990

Shanghai, rue de Nankin, © L. Gigout, 1990
Rue de Nankin.

Shanghai, rue de Nankin, © L. Gigout, 1990

Shanghai, rue de Nankin, © L. Gigout, 1990
Conductrice de rouleau compresseur, rue Yanan.

Shanghai, pont Waidaibu, Wusong, © L. Gigout, 1990
Pont Waidaibu sur la rivière Wusong.

Shanghai, pont Waidaibu, Wusong, © L. Gigout, 1990


Odeurs de la mer et des bas-fonds. La ville et la vie comme un jeu de piste avec toujours à tisser de nouveaux projets : tout est possible à condition d’oublier qui l’on est. Se retrouvent échoués dans son antre femelle vêtue de soie et fumeuse d’opium, des gens, une mer de gens. Venus du désert de Gobi ou des îles du Sud. Les marins au long cours et les aristocrates décadents, les cruels pirates nippons, les explorateurs et les Jésuites, les aventuriers de la Croisière Jaune, les guerriers la bouche pleine de dizains vertueux, les traîtres à la solde, les poétesses et les Seigneurs de guerre. Ses bouddhas de jade et de pierres précieuses ont tenu tête à la garde pourpre envoyée par l’empereur rouge. Dans le sel du port où elle a grandi, chaude, au son d’opéras carnavalesques, elle baragouine toutes les langues. Pas de nappes dans ses gargotes où fument les soupes au vermicelle brûlantes de piment et où s’attardent les buveurs de saké. Malgré son architecture métissée qui mélange les pavillons traditionnels aux habitations de fortune, les imposants édifices aux villas à l’occidentale, elle n’a pas oublié la bourgade tournée vers la mer, comme une jonque accrochée à la rive du Wusong avant qu’il ne soit absorbé par le Huangpu, où l’on travaillait le coton à l’ombre des murailles. Le suc du pavot la fit accéder aux grands mythes, aux côtés de sa sœur Macao, de Tanger et de La Havane. Elle a brûlé ses vaisseaux, embrasant tout à la fois dans un flot de sang. Les Triades l’ont quittée, cette mafia vieille comme les Qing, comme un mac lâche une fille, pour s’abattre sur la jeunesse de Hong Kong et ses vitrines illuminées. Elle se console avec le vieux Great World, toujours fidèle, toujours debout, point central des “Rencontres Joyeuses”. Il lui reste quelques tours de magie, des romances rythmées chantées par un crooner accompagné par un orchestre pop devant un parterre de dames pâmées, quelques décors pour marionnettes à côté desquelles grésillent les jeux électroniques japonais.



Shanghai, rue Fu You Lu, © L. Gigout, 1990
Rue Fu You Lu.

Shanghai, Su Zhou Lu, Wusong, © L. Gigout, 1990
Rue Bei Su Zhou Lu, le long de la rivière Wusong.

Shanghai, parc Fuxing, opéra Nangpo, © L. Gigout, 1990
Amateurs d'opéra (Nangpo) dans le parc Fuxing.

Shanghai, parc Fuxing, opéra Nangpo, © L. Gigout, 1990



Le parc Fuxing est lui situé au coeur de l’ancienne concession française. Il est le lieu de rendez-vous des amateurs d’opéra venus faire de la musique et chanter l’opéra Nangpo loin de l’agitation et du bruit. Sous un kiosque, des spectateurs forment un cercle au milieu duquel deux chanteurs se donnent la réplique. Un homme et une femme chantent d’une voix stridulante des mélopées qui ondulent comme la queue des dragons de papier que les enfants promènent dans les rues. Ils y mettent du cœur et c’est drôle et touchant de les voir chanter de la sorte, une main sur la poitrine, une autre levée vers le ciel, la tête penchée et les yeux mi-clos. Deux musiciens les accompagnent. L’un joue d’une guitare à quatre cordes appelée piba et l’autre d’une flûte de bambou. La musique est une tradition très ancienne en Chine. Apparue sous la dynastie des Xia, il y a quatre mille ans, elle était alors interprétée par des esclaves spécialisés qui utilisaient des cloches, des tambours, des clochettes et des pierres sonnantes.




Les parcs sont de délicieux lieux de rencontres. Un vieil homme qui connaît quelques mots de français prétend avoir tenu un rôle dans Le palanquin des larmes, tourné à Shanghai et à Paris. Scandalisé que je n’aie pas vu son film, l’homme m’intime l’ordre de me rendre à une séance toutes affaires cessantes et ici même, à Shanghai. Malheureusement la séquence où il devait apparaître a été coupée au montage car on lui faisait tenir des propos hostiles au régime. L’actrice du rôle principal a eu plus de chance que lui. Elle a été invitée en France par le Président Mitterrand et elle est devenue immensément riche. Un attroupement s’est formé autour de nous. L’endroit où nous nous tenons se trouve être l’“english corner” du parc. Les nouveaux venus se bousculent pour m’approcher et me parler dans l’espoir de perfectionner avec moi leur anglais. Alors que je m’apprête à faire état de mes lacunes dans ce domaine, le vieil acteur, prenant conscience de l’attroupement animé que nous formons, s’esquive après m’avoir recommandé une dernière fois d’aller voir son film. C’est alors que je fais la connaissance de Wang. Le jeune homme m’invite à le suivre à l’écart du groupe. Si je le souhaite, il sera mon guide. En échange, je devrai lui raconter comment est la vie en France : les études, la politique, le travail, la ville, les loisirs et... les filles ! 




Wang est arrivé à l’heure convenue. À bicyclette, seul et désolé. Il avait voulu acheter à l’avance des billets pour le dancing, comme il est de coutume ici. Mais quand il avait précisé qu’il serait accompagné par un étranger, il lui fut répondu qu’un étranger n’était pas autorisé à se rendre dans les dancings chinois. En revanche, lui pouvait m’accompagner dans celui d’un grand hôtel. C’était bien la peine de mettre sur le fronton des édifices des banderoles dithyrambiques pour glorifier l’amitié entre les peuples ! J’avais justement envie de faire ami-ami ce soir, et ce vieux rastaquouère de Deng est venu contrarier mes nobles projets et me prouver que ses belles formules, c’était rien que de la roupette d’étourneau. J’enrage. Si je lui mets la main dessus, à celui-là, je jure que je lui ferai bouffer son plan de lutte contre la pollution spirituelle et toutes les souris de son empire ! (Deng Xiaoping fut l’inventeur, en 1983, du “Plan de lutte contre la pollution spirituelle” contre les excentriques et les amoureux démonstratifs. Par ailleurs, il prononça en 1962, à l’occasion d’une réunion du bureau politique, une petite phrase demeurée fameuse et qui n’eut pas l’heur de plaire à Mao : « Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, pourvu qu’il attrape des souris. »)



Shanghai, jardin Yuyuan, © L. Gigout, 1990
Jardin Yuyuan.



Shanghai, jardin Yuyuan, © L. Gigout, 1990

Shanghai, jardin Yuyuan, © L. Gigout, 1990

Shanghai, jardin Yuyuan, © L. Gigout, 1990

Shanghai, Musée national, poterie sableuse, Liangzhu, fesses, © L. Gigout, 1990
Cruche, poterie sableuse, culture Liangzhu (2500 av. J.-C.). Musée national.


Shanghai, bateaux, sampans, Yangtze, © L. Gigout, 1990
Bateaux dans l'estuaire du Yangtze.

Shanghai, bateaux, sampans, Yangtze, © L. Gigout, 1990

Shanghai, bateaux, Yangtze, © L. Gigout, 1990

Shanghai, bateaux, Yangtze, © L. Gigout, 1990

Shanghai, paquebot, Yangtze, © L. Gigout, 1990
Paquebot Tian Anmen



Train 49, parti de Shanghai à huit heures sept ce matin 10 octobre, à destination de Canton où il arrivera demain, vers dix-huit heures. Mille huit cent trente-sept kilomètres. Je m’y suis pris trop tard pour avoir un soft-sleeper, aussi je voyage en troisième classe : banquette de bois et surpopulation. Wang m’a obtenu un billet au tarif chinois, moitié prix de celui normalement payé par les étrangers. Les billets sont différents mais les contrôleurs ne font pas d’histoires.

Treize heures. Arrêt en gare de Hangzhou. Confusion et enchevêtrement de bagages entre les voyageurs qui se précipitent pour descendre et ceux qui s’élancent pour monter. La halte est l’occasion de se dégourdir les jambes et d’acheter de la nourriture aux nombreux marchands qui encombrent les quais. Aux heures des repas, les plats lyophilisés font concurrence aux produits traditionnels moins sophistiqués mais bénéficiant de la faveur des gastronomes itinérants. Œufs durs marinés, œufs de cailles, pattes de poule fumées, amandes, fèves, cacahuètes, graines de sésame, pâtisseries, fruits et boissons de toutes sortes. Un mirliton suant sang et eau se fraye un passage dans le couloir central en brandissant hors d’une impressionnante marmite qu’il tire derrière lui, au bout d’une pique de bois, des cuisses de poulet bouillies. Après son passage, quantité d’os jonchent le sol. D’autres marchands proposent des barquettes de plats cuisinés contenant riz, petits pois et crevettes. Cette curieuse manie d’occuper son temps dans le train à manger tant et plus est partout monnaie courante. Mais, sur la ligne Shanghai-Canton, il semble que le phénomène atteigne la démesure. Les voyageurs prennent le train comme s’ils se mettaient à table. La première chose qu’ils font en s’installant, c’est d’étendre sur des cordons à hauteur de fenêtre des carrés de tissu éponge qui seront très utiles comme serviettes de table. Bonne idée que le voyageur regrettera de n’avoir pas eu lui-même après avoir fait l’expérience d’une cuisse de poulet particulièrement juteuse. Les passagers se parlent d’une voix forte, s’interpellent, jouent aux cartes, lisent des revues, fument nonobstant l’interdiction. Les tablettes entre les banquettes sont vite encombrées et les reliefs des repas s’accumulent sur le sol poisseux. La jeune femme assise à côté de moi avec son enfant n’hésite pas à y ajouter quelques crachats clairs. La galerie à bagages déborde de sacs, de valises et de balluchons. Ciel couvert, temps lourd, air moite. Nous traversons le Jiangxi. Paysage de montagnes basses couvertes de pins et d’un manteau de rizières persillé d’agglomérations rurales. L’enfant crie dans les oreilles de sa mère. Les haut-parleurs de la sonorisation diffusent une musique elliptique qui a pour effet d’obliger les bavards à hausser le ton pour se faire entendre. Un jeune contrôleur se tient assis en équilibre, les jambes ballantes, sur le dossier d’une banquette. Ambiance de laisser-aller et de facétie débonnaire.

Dix-sept heures. Arrêt en gare de Jiujiang. Nouveau remue-ménage. Il monte plus de voyageurs qu’il n’en descend et une dizaine d’entre eux stationnent comme ils peuvent à chaque extrémité de la voiture. Les marchands du dîner se succèdent dans le couloir central. Un employé du train passe régulièrement la serpillière et pousse devant lui des monceaux de détritus. Une femme m’offre un beignet de riz enveloppé dans une feuille de maïs, un homme une patate douce. C’est comme ça, dans les trains. Une somme d’humanités solidaires qui avancent ensemble dans la même direction. L’anti-barbarie.

La nuit. La torpeur s’est installée et les rares conversations maintenant se chuchotent. La musique et le martèlement du train répètent à l’envi leur injonction de s’abandonner doucement à l’engourdissement, gourdissement, dissement... Minuit. Les spirales d’une musique de fifres orientaux me tirent de ma rêverie. Peer Gynt, la Danse arabe. Quelle étrangeté. Voilà qui donne un relief surréaliste à ce train dodelinant et à ses corps assoupis les uns contre les autres. Les tympans titillés, certains voyageurs bougent un membre, ouvrent un oeil éclaireur. Réveillés, ils se remettent à sucer des graines de tournesol et reprennent les conversations interrompues. Ma voisine décortique de ses dents un fragment de canne à sucre pour son enfant qui mord dans la chair filandreuse. J’attends mon tour pour pouvoir étendre mes jambes. Les derniers arrivés sont assis sur leur sac ou allongés sur une toile de jute déroulée dans le couloir central. Un homme est juché sur le lavabo. Ceux qui ne dorment pas lisent ou discutent à voix basse. Une dispute survient. Les éclats de voix réveillent les endormis qui prennent plaisir à la nouveauté. Un homme soulève son vaste séant pour mieux entendre. Les petites rides apparaissant au coin de ses yeux et son sourire jouissif trahissent son amusement devant le spectacle des deux énervés. Il ressemble à un personnage de Rubens. D’ailleurs, tout ce qui se passe ici, cette dispute opiniâtre et dérisoire, ces corps endormis abandonnés aux roulements du convoi, les reliefs des repas, les soupirs, les paupières lourdes, les lippes grasses, les ombres et les lumières, sont dignes des entassements d’épaisseurs vivantes du peintre flamand. L’homme corpulent le sait, avec sa face joufflue rubiconde. Son maillot distendu enveloppe son torse et baille sous les aisselles. Le pantalon est déboutonné pour que le ventre soit à l’aise. L’altercation éteinte, il se remet à manger des brioches et à laper au goulot d’une bouteille pleine d’un liquide couleur muscat tout en discutant paisiblement avec ses voisins. Un sourire est en permanence sur ses lèvres. Il est l’expression d’une évidente satisfaction, d’un bien-être immuable et de sa communion avec les choses et les hommes qui l’entourent. Sourire spirituel. Le sourire de Lao tseu contre le rictus de Confucius. Expression narquoise de scepticisme lui permettant de s’esquiver tout en gardant la supériorité dans la compréhension de rien moins que l’anthropocosmologie.

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